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III

Fatalités, âmes trop brèves,
Efforts perdus,
Fruits corrompus
Par des tares vieilles de rêves.

L’angoisse se réveille aux mornes solitudes ;
Les pins sur les coteaux ont d’âpres attitudes ;
Dans le vent qui se traîne, oh ! quelles lassitudes !…

Ce fut aux fièvres dernières.
Un souvenir
Sans avenir,
Sans étoiles en ses tanières.

Des bruits incohérents s’échappent du faubourg,
Ils dansent en banals enclos et si balourds…
Un train vibre, éloigné, comme un lointain tambour.