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IV

Le hall de fête, malgré les trèfles et les lys de lumière,
le hall aux musiques lumineuses —
s’endort en murmures une canzone de temps lointains —
le hall de fête est désolé malgré les présences nombreuses —
Sommes-nous dormants pour le lointain des temps.

Dans les brassées d’épis et les gerbes de fleurs de lumière
passe ondoyante la mascarade rayée de printemps —
Résonne à pas lourds en nous, le pas de bronze
le pas de conscience aux durs frôlis d’armures —
Dans les brassées d’épis joyeux et les tapis de fleurs lumineuses
sommes-nous dormants au miroir d’anciennes années.

Pourquoi crépusculaires vos yeux de fête, jadis l’ombre des midis
Le hall somnole de triste enchantement,
les magiciennes pleurent le départ des amants