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X

J’ai mal d’amour tant violent
que nul mal ne le saurait guérir.

Drapeaux qui flottiez que pensifs aux hampes
couronnes qui jaillissaient que fanées aux tempes
et gongs de la fête, votre silence

Étreintes qui lassiez l’heure magicienne, vous lassez
voix d’aurore, et qui encore à votre murmure s’est passé ?
étendue, la voix de tes roses aux chants passés, tout est lassé.

J’ai mal d’amour tant violent
que nul mal ne m’en saurait guérir.