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II

Vers les seins pourprés de la fée de la fontaine
nous apporterons, captifs, les calices ;
aux lèvres pourprées de la fée de la fontaine
les rosées captives aux prisons des calices,

Entre ses doigts menus faisons rire les roses
passons à son poignet des bracelets de liserons ;
la pourpre de ses lèvres entr’ouvrira les roses
pour doter leur calice de l’arôme des baisers prompts ;

Divine fée de la fontaine, ah, dites-nous les fleurs élues
les lys blancs comme ton doux col nu
les nénufars ruisselants à ton col nu