mon bouclier je l’ai laissé aux chanteuses de la taverne
ah ! des sources inconnues pour en onder mon front malade
et des seins portraits des siens que ma lèvre hiverne
Vers des cloches argentines
Vers des lèvres matutines…
Porche inconnu, peut-être asyle de celle qu’on destine
au misérable fils inéluctable des héros
peut-être ayant vaincu la menace de tes créneaux
verrai-je un sourire épanouir la fête de mourir
au pèlerin des morts d’aimer, opposez vos haches et vos carreaux
Qui que tu sois, gardien du fort
qui que tu sois, marin du promontoire
descends tes pas armés le long des forteresses
le maître des douleurs transgressera ton territoire
La voix du veilleur des tours s’élève
Que la herse se lève pour l’accueil,
Passant qui lamentez votre âme sur le seuil
laissez-vous guider par la main consolatrice
allez vers les parvis des voix évocatrices
Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/178
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fe/Kahn_-_Premiers_Po%C3%A8mes%2C_1897.djvu/page178-1024px-Kahn_-_Premiers_Po%C3%A8mes%2C_1897.djvu.jpg)