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I

La débâcle de la défaite s’est ruée sur la ville obscurcie.

Aux passés les jeunes désirs mantélés de paroles au vent
et l'hallali des cors de gloire taquetants
et l'hosannah des errantes, aux soirs, trébuchantes paroles.
La forêt pavoisée des banderoles du couchant
aux tristes réveils des rues du réel.

Et cette femme on ne sait pourquoi sur le théâtre
Et la fête aux cavaliers d’Orient.
Et les bras qui voulaient s’agenouiller sont roidis ;
Chiffe et feuille morte ta déesse d’idolâtre
et sur ses ruines, le sel.

L’aile noire de la défaite sur ta ville et sur ton midi.
Clos tes paroles.