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IV

Les soirs d’automne au bois des peurs
La cabane tremblotante et la chapelle illuminée,
Les soirs d’automne parés de lune.

Tête basse attend le destrier le cavalier tueur de mâles.
Qui bondirait dans les mêlées,
Et dont la rapière serait
Un ouragan aux nuits des consciences

Et dame Bertrade prie
Pour le retour du cavalier
Du cavalier qui n’est point venu
Las ! et ne viendra jamais

Cependant qu’un rire moqueur
Éclate sans lèvres dans les branches.