dire au quatrième des vers de six pieds groupés en un distique.
Donc à premier examen ce distique se compose de quatre vers de six pieds dont deux seulement riment. Si l’on pousse plus loin l’investigation on découvre que les vers sont ainsi scandés
3 | 3 | 3 | 3 |
Oui je viens — | dans son temple — | adorer — | l’Éternel |
2 | 6 | 2 | 4 |
Je viens — | selon l’usage — | antique — | et solennel |
soit un premier vers composé de quatre éléments
de trois pieds ternaires, et un second
vers scandé 2, 4, 2, 4. — Il est évident que tout
grand poète ayant perçu d’une façon plus ou
moins théorique les conditions élémentaires du
vers, Racine a empiriquement ou instinctivement
appliqué les règles fondamentales et nécessaires
de la poésie et que c’est selon notre théorie que
ses vers doivent se scander. La question de
césure, chez les maîtres de la poésie classique, ne
se pose même pas[1].
- ↑ Ce fut Boileau qui la posa.