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que vieille église ou cloître pour y loger ses bureaux. L’église du Hummertanz est riche, or respectée.

C’est près des rues spacieuses de la ville neuve, près des squares ombreux, et des trottoirs larges du quartier de l’aristocratie que commencent les étroites et silencieuses rues canoniques, longs murs blancs et conventuels, blafards ; des rares fenêtres, des croix noires peintes à des portes, au-dessus des murs émergent, clairsemées, des cimes pauvres d’arbres, et le soir y est plus silencieux encore qu’aux quartiers de commerce et de noblesse. Parmi ces cénotaphes, de vagues titubations d’homme du peuple égaré griffent à peine le pesant mutisme de l’ombre opaque.

L’animation se révulse piètre et chiche, près des gares, autour des théâtres solennels, d’apparence fériée et dominicale ; elle se niche dans quelques brasseries à un point de boulevard, assez capricieusement,