Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/310

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lation fut, en le voyant croître, fatiguer des poneys, jouer aux soldats et apprendre toute sa vie des leçons, qu’il n’était pas l’aîné, qu’il ne régnerait pas ; et maintenant, pour une écharde de bois qu’il a reçue à la main, il n’est pas moins fier que le grand Tamerlan ; moi, je ne risquais que d’appauvrir le Hummertanz. Lui, qu’en fera-t-il, où vieillira ma femme, la reine, quand elle sera dépossédée ? Encore une victime pour le Musée des souverains périmés qui se groupe à Londres, périodique et revivacé. »

Un des chambellans les rejoignait, et aux derniers mots tentait de divertir le roi. Et Christian : « On voit toujours clair trop tard, les meilleurs voient clair la minute d’après celle qui exigeait la brève décision, et alors qu’importe la différence entre l’intelligent et le sot, puisque tout est irréparable. Allons, voyons les ailes habitées par les domestiques, nous saurons peut-être quelque chose par là. »