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tribulations que lui infligeait tous les jours la classe ouvrière. La sombre Bellone des guerres civiles flotte sur les maisons en écharpes de feu, car la population couvre sa retraite de l’incendie et barre, par la ruine incandescente, le chemin à ses chasseurs acharnes. On ne peut plus rien arrêter.

Le prince Otto, second fils de Christian, héritier présomptif depuis la mort du prince Max Éric, est associé comme officier au mouvement qui doit cerner l’émeute. La troupe, encouragée par sa présence, converge avec ensemble vers le dernier point de défense des pauvres. Ce sont les immenses marchés aboutissant aux canaux. Les plus énergiques et les mieux armés des révolutionnaires continuent la lutte pour permettre que les femmes et les enfants, que les tirs et les feux de salve n’épargnent pas, et les blessés et les plus faibles et les moins hardis, puissent s’enfuir sur les nombreuses péniches amarrées au quai.