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Depuis longtemps, Christian, effrayé, navré de tant de sang, se répand en efforts pour arrêter le feu. Sparkling, non écouté la veille, suspect malgré son loyalisme et sa ferme décision de combattre pour la prérogative royale, démontre au roi qu’on va trop loin, que du calme, quelques coups de force isolés suffisaient à provoquer une débandade de cette foule maintenant exaspérée et se défendant de toutes armes ; encore ne peut-il rapidement le convaincre, car hésitant, apeuré, Christian, achevai sur la grande place déblayée, entouré d’état-major, écoute d’autres voix et d’autres avis ; il suit la marche en avant de ses troupes, pleure aux endroits ensanglantés, enfin, donne l’ordre de cesser le feu. Mais comment être obéi ? dès que le feu a cessé sur un point, il grésille à nouveau sur un autre, par erreur. Puis on ne peut plus rien empêcher. La garde bourgeoise venge âprement ses peurs, tire châtiment des mille