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à visiter maintes autres capitales en qualité d’attaché militaire ; son œil perspicace suivit bien des manœuvres, et sa compétence en matière d’habillement et d’armement fut citée. La création d’un dolman admirable le mena vers la gloire ; la presse fut hantée de son nom. Sa réelle habileté de cavalier, et ses amitiés profondes avec des évêques et prélats le désignèrent non plus pour suivre, mais pour commander les manœuvres des armées de Hummertanz. Il raffina sur la tenue de campagne, modifia le bidon, amincit la bretelle du fusil, obtint qu’on remplaçât les chansons de marche des soldats, auparavant un peu cyniques, par de jolies cantilènes faites exprès et urgemment moralisatrices. Mais, ce qui mit le sceau à sa réputation, ses rapports sur les manœuvres ! C’est lui, qui déclara, à la suite d’une de ces excursions bien ordonnées, que tel régiment avait enlevé tel village avec le plus bouillant courage,