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l’officiel ne se répandit sur plus monotones parpaings. Sa forme générale évoque, en un assemblage savant, tous les anciens palais de tyrannie, ses salles intérieures allégorisent d’immenses haltes de gare, des salles d’attente énormes pour les pays pénitentiaires. Nul ornement intérieur n’atténue la sévère raideur de cette ruche à verdicts ; à la façade quelques statues, celles des éphémères promesses de justice, d’égalité, de protection, qui accentuent l’ironique aspect de ce temple d’arbitrage. La prison cédait le pas en beauté, tout naturellement, à son supérieur hiérarchique, le Palais de Justice ; au confin de cette butte, visible du plus loin aux piétons et aux gardiens qui s’acheminent vers Krebsbourg, elle répandait d’immenses amas de briques roses, sous une énorme coupole que des baies de verre costumaient en une cage ; autour, des terrains vagues, parfois semés d’un peu de culture maraîchère, où les gardiens de la