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naient à la rigidité de cette énorme bande, l’aspect d’une grosse force, d’un dogue prêt formidablement armé. Et contrastes, la simplicité des formes des canons, les complexités très modernes des attelages démontraient que l’outil humain, ici amassé, pouvait être flexible ou rigide, donnant l’idée des grands ébranlements d’hommes. Aussi les divers mouvements, la lente et cocasse pyrrhique des parades modernes soulevèrent l’enthousiasme, et tout Gevehrstadt battit d’un immense unisson, où il y avait de l’esthétique, du chauvinisme, de la sécurité, de la bonne digestion, de la sensation douce de l’hippodrome, mêlée aux pinçons qu’infligent aux méninges les péripéties du mélodrame, lorsque cette armée passa devant les rois et tant de hauts barons. Ceux-ci éclataient de couleurs et fusaient de pierreries. Les nickels des selles et les étoffes des chabraques, les rubans bariolés de la poitrine,