Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/187

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et sourdes, y finir en chapeau de paille et pantoufles, l’arrosoir à la main, au milieu d’un petit jardin, devant la véranda de la villa Wilhelmine, ou de la villa Monplaisir, et s’assoupir de sieste longue dans un confortable Thonet bien acquis, cependant que les jeunes filles en leurs hauts tabliers de couleur s’amusent aux routes montantes, avec des jeux, des cris et des ris, et des raquettes. On ira le dimanche à l’église, dont les vieilles statues de bois peint furent l’œuvre de l’ermite qui brava Diane, et Satan, et les fées ; et l’organiste vient le soir à la maison, jouer un peu de musique profane, et faire danser, apprendre à chanter les vieilles ballades aux frissons exténués, et les nouveaux lieds, et célébrer la bière, le vin, les accordailles, les passages des beaux chevaliers dans les vignes, et les rouets des pauvres filles, aussi la languissante cantilène qui filtre entre les valses, parmi les opérettes. Et les villageois, s’ils