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sans doute, ces conférences se donnent dans la Tonhalle, notre petite salle des concerts ; ils sont recueillis et leur attention est digne d’un meilleur sort. S’ils ne comprennent, la faute n’est pas à eux, ils en sont très touchants. De ces conférences, je n’en manque pas une, tant j’aime à les voir écouter. Ce sont des enfants râpés qui ouvrent la bouche pour le pain céleste. On ne leur distribue pas grand’chose !

Mais ne croyez-vous pas que ce fait de participer à ces réunions vous pourrait nuire ?

Bah ! Zurich est aussi une ville, on y est en bonne compagnie ; ma petite bibliothèque personnelle est légère ; et qui se soucie du docteur Vana ? Puis nous allons au socialisme si lentement et sûrement, que personne n’est étonné de voir attentif à ses allures progressives un fonctionnaire qui ne touche pas au métier des armes.