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fallut le lui faire remarquer. Il s’abîma quelques minutes en contemplation ; sans doute, il pensait à autre chose, puis il prit le frais dans le jardin, et daigna questionner mon vénéré prédécesseur sur quelques points de l’histoire du royaume de Westphalie ; mon prédécesseur qui avait été placé là pour services rendus lors de la répression d’émeutes minières, connaissait peu ces pages de notre histoire, son érudition un peu chauvine reposant plutôt avant et après ces moments tristes. Lors il me présenta, et je pus heureusement répondre aux quelques questions qui me furent posées. L’Empereur parlait d’un ton de désolation simple et infinie. Il était venu sans plaisir, il partit sans joie. L’étonnement des habitants de Pohlstock fut tel, lors de sa visite, qu’aucune espèce de démonstration ne s’opéra durant sa présence ; mais lorsque le train fut reparti, le remmenant à sa résidence momentanée, tous se