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part, les mains dans les poches en promeneur, il lirait le journal étranger, et des faits divers qui ne l’intéresseraient pas. Mais il fallait un compagnon ; le compagnon des fugues était d’essence le cher ami, le bon duc.

Sparkling avait bénéficié de son absence ; le roi le rêvait à nouveau chevaleresque et joyeux, assez près de son esprit, même digne d’affection ; faut-il pour amuser et distraire un compagnon de voyage, être si apte au gros œuvre gouvernemental. Aussi le bon duc reçut une lettre autographe lui fixant rendez-vous à Pohlstock, il devait voyager incognito et trouverait au terminus non le roi, mais sa parfaite effigie, le comte Muller ; le nom de baron Schulze serait sans doute agréablement porté par lui quelques jours, et on lui demandait discrétion et exactitude.

Pohlstock, ancienne capitale d’un léger margraviat, annexé depuis 1815 par le