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Si je vis
par les parcs enamourés,
si je vis
par les psaumes des paumes qui disent oui
à mes paroles,
si je vis glorieux et doux,
nos fanfares résonneront
sur les âmes en chansons
qui écoutent
le pas de notre cheval sur les routes.

Si je parle,
c’est ta voix
qui parlera dans la flûte de bois,
orgueil unique du poète,
si je parle,
c’est pour toi,
c’est pour ta beauté loi,
les lèvres sur l’âme aux abois.

Si je chante, ce sera
l’hymne des choses brunes et d’ambre,
ce sera l’avril des temps
et le réveil des rois des temps.
Les éventails de mon rêve
sur le rêve des gens passeront
comme un vif émerveillement
pavoisé de paons en rêve.