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FRANÇOIS BOUCHER.

la mer et de nymphes de l'onde, de dauphins et d’Amours s’ébroue dans la fraîcheur de cette gloire.

Au Coucher du soleil, le jour fuit sous le déploiement du manteau de la nuit que tendent des Amours ; le crépuscule se fond, rose et violet dans les vapeurs de la mer, des Amours enguirlandes se nouent et s’entrelacent autour du char du dieu qui, paré de toute cette féerie, s’avance vers Thétys qui vient à lui, dans l’escorte de toute sa cour. Les harmonies des nacres, des coquillages tant consultés aux cabinets de curiosités et dont il s’entoure pour en étudier les reflets, les harmonies des pyrites, les verts des eaux s’unissent en cette symphonie qui s’apaise en une lutte de la clarté vive et de l’ombre sur les chevaux qui plongent dans la nuit envahissante. L’exécution de cette belle œuvre n’a point empêché Boucher lie donner en même temps des Fêtes Vénitiennes (1748), des Fêtes de Thalie, des pastorales, des décorations pour Choisy, des vues chinoises pour Bellevue, des attributs d’agriculture, son gracieux tableau : les Amants surpris dans les blés (1750), le Sommeil d’une Bergère, et de montrer



avait, un son hôtel, l’Heureux Pêcheur, le liclour du Marche, le Bonheur au village, la Halle à la fonlaine. L’OlrcIcur de lîaviùrc a aciiiiis dcu.v Bouclier.

A côté de ces anialeurs illustres, voilà les lerniiers généraux parmi lesquels liergeretqui détient le Voyaye à Cyl/tih’e, la Curiosilé chinoise, l’Oiseau à bonnes fortunes, quatorze paysages ; autour de la cour, Boucher trouve des fervents de son art, tel Jacqmin, joaillier de la couronne. Trudaine avait placé au château de Montigny-Lencoup deux grands panneaux et deux dessus de portes ; et les lidùles de Boucher étaient encore Sireul, Randoa de Boisset, l’rousleau, Blomlel de Gagny, liluiidrl d’Azincuurt, etc.