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Hérode les lui envoya, écrits, comme je l’ai dit, en hébreu. [4] Comme personne n’entendait cette langue en Égypte, Ptolémée lui fit demander de lui envoyer des savants pour les traduire en grec. [5] Ces traductions furent faites : elles existent encore en Égypte et on les trouve partout entre les mains des Juifs. Mais ils les lisent sans les comprendre. Ils nous tiennent pour leurs ennemis et leurs adversaires : comme vous, ils nous persécutent et nous font mourir quand ils le peuvent : vous pouvez en avoir facilement la preuve. [6] Dans la dernière guerre de Judée, Barcochébas, le chef de la révolte, faisait subir aux chrétiens, et aux chrétiens seuls, les derniers supplices, s’ils ne reniaient et ne blasphémaient Jésus-Christ[1]. [7] Et pourtant nous lisons, annoncé dans les livres des prophètes, que Jésus, notre Christ, doit venir, qu’il naîtra d’une vierge, qu’il parviendra à l’âge d’homme, qu’il guérira toute maladie et toute infirmité[2], qu’il ressuscitera les morts, que, méconnu et persécuté, il sera crucifié, qu’il mourra, qu’il ressuscitera et montera au ciel, qu’il est et sera reconnu fils de Dieu, qu’il enverra certains annoncer ces choses dans le monde entier et que ce seront surtout les gentils qui croiront en lui. [8] Ces prophéties furent faites cinq mille, trois mille, deux

  1. Cf. Eusèbe, IV, viii, 4.
  2. Cf. Matth., iv, 23 ; ix, 35 ; x, 1.