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d’abord ses affaires ; après quoi, elle répondrait à l’accusation portée contre elle. Vous avez acquiescé à sa demande. [9] Son mari, ne pouvant rien contre elle pour le moment, tourna sa fureur contre un certain Ptolémée qui lui avait enseigné la doctrine du Christ et qu’il fit condamner par Urbicus de la manière suivante. [10] Il gagna un centurion de ses amis, qui fit jeter en prison Ptolémée ; il lui persuada de se saisir de Ptolémée et de lui demander seulement s’il était chrétien. [11] Ptolémée, toujours sincère, ennemi de la ruse et du mensonge, avoua qu’il était chrétien : le centurion le fit mettre dans les fers et le tint longtemps en prison. [12] Conduit enfin devant Urbicus, on lui demanda seulement, comme la première fois, s’il était chrétien. [13] De nouveau, ayant conscience des biens qu’il devait à l’enseignement du Christ, il confessa l’école de la morale divine. [14] Nier quoi que ce soit, c’est nier pour condamner, ou dans la conscience de sa propre indignité se proclamer étranger et refuser son témoignage. On ne trouvera ni l’un ni l’autre chez un vrai chrétien. [15] Urbicus le fit emmener. Un certain Lucius, lui aussi chrétien, témoin de ce jugement injuste, dit à Urbicus : [16] « Eh quoi ! Voilà un homme qui n’est ni adultère, ni débauché, ni homicide, ni vo-