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Après Dieu le Père vient son Fils, le Verbe divin, existant avec lui avant les créatures, et engendré lorsque Dieu, au commencement, fit et ordonna toutes choses (II, vi, 3). Saint Justin affirme la génération temporelle du Verbe au moment de la création. La question de savoir s’il reconnaît son existence éternelle a donné lieu à des discussions. En tout cas, rien n’exclut dans les textes l’éternité du Verbe. Il est le premier-né de Dieu (I, xxi, 1) ; la semence de Dieu (I, xxxii, 8) ; l’esprit et la vertu de Dieu (I, xxxiii, 6) ; Dieu lui-même (lxiii, 15). C’est lui qui, répandu dans le monde, éclaira les philosophes de l’antiquité (voy. plus haut, § 4).

En troisième lieu, saint Justin adore l’Esprit prophétique (I, vi). Il l’appelle encore (I, xxxii, 2, 8 ; lxiv, 4) l’Esprit saint, l’Esprit divin, l’Esprit de Dieu, sans d’ailleurs s’expliquer davantage sur sa nature, ni sur ses relations avec le Verbe et le Père.

L. Paul, Ueber die Logoslehre bei Justinus Martyr, dans les Jahrbücher für protestantische Theologie, XII (1886), 661-690 ; XVI (1890), 550-578 ; XVII (1891), 124-148. — A. Aal, Der Logos, II, Leipzig, 1899, pp. 242 suiv. — J. A. Cramer, Was leert Justin aangaaende het persoonlik bestaan van den heiligen Geest, dans les Theolog. Studiën, 1893, 17 et 138.


11. Saint Justin déclare (I, x, 2 ; lix, 1) que Dieu tira le monde de la matière informe. Faut-il