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parler ainsi : « Si le Seigneur ne nous eût laissé une semence, nous serions devenus comme Sodome et Gomorrhe. » [8] Sodome et Gomorrhe sont deux villes impies dont parle Moïse, que Dieu ruina par le feu et le soufre. Personne n’y fut sauvé, excepté un étranger Chaldéen, nommé Lot, qui échappa avec ses filles. [9] Toute leur contrée resta déserte, brûlée et stérile : on peut s’en convaincre, si l’on veut. [10] Dieu prévoyait que les Gentils seraient bien plus sincères et plus fidèles : le prophète Isaïe en est témoin. [11] Voici ses paroles : « Israël est incirconcis du cœur : les Gentils ne sont incirconcis que du prépuce. » [12] Tous ces témoignages peuvent certainement produire une foi et une conviction raisonnable chez ceux qui aiment la vérité, et qui ne sont pas esclaves de l’opinion ou de leurs passions.

LIV. Ceux qui enseignent aux jeunes gens les fables des poètes n’apportent aucune preuve à l’appui de leurs récits. Nous montrerons que ce sont des inventions des démons pour tromper et égarer les hommes. [2] Sachant par les prophètes que le Christ devait venir et que les impies seraient punis par le feu, ils mirent en avant un grand nombre de fils de Zeus, dans l’espoir qu’ils pourraient faire passer auprès des hommes l’histoire du Christ pour une fable semblable