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sera méprisée des hommes ; beaucoup de nations s’étonneront, et les rois resteront muets, parce que ceux-là verront, à qui nulle nouvelle de lui n’était venue, et ceux-là comprendront, qui n’avaient pas entendu parler de lui. [5] Seigneur, qui a cru à notre parole, et à qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé ? Nous l’avons annoncé comme un petit enfant, comme une tige sur une terre desséchée. [6] Il n’a ni aspect ni gloire : nous l’avons vu, et il n’avait ni aspect ni beauté ; son aspect était misérable, et il était abandonné devant les hommes. [7] C’est un homme voué aux coups, et sachant supporter la souffrance : on se détourne de sa face ; on le méprise, on ne tient aucun compte de lui. [8] Celui-là porte nos péchés et souffre pour nous, et nous avons vu qu’il était dans la souffrance, dans les supplices et dans l’affliction. [9] Il a souffert à cause de nos iniquités ; il a été dans les supplices à cause de nos péchés. Nous avons appris la paix à ses dépens ; ses meurtrissures nous ont guéris. [10] Nous errions tous comme des brebis ; l’homme s’était égaré dans sa voie. Il l’a livré à cause de nos péchés, et lui, au milieu de l’affliction, il n’a pas ouvert la bouche. C’est une brebis qu’on conduit au sacrifice, un agneau muet devant celui qui le tond : il n’ouvre pas la bouche. [11] Dans son humiliation, il a été jugé. » [12] En effet, lorsqu’il fut crucifié, tous ses disciples l’abandonnèrent et le renièrent. Plus tard, il ressuscita des morts et, se montrant à eux, il leur apprit à lire les prophéties qui annonçaient toutes