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ainsi pour eux sa sollicitude et sa providence. [12] Les démons firent porter la peine de mort contre ceux qui liraient les livres d’Hystaspe, de la Sibylle ou des prophètes, pour effrayer les hommes et les détourner de chercher dans cette lecture la connaissance du bien. Ils voulaient, par ce moyen, les retenir sous leur joug. Mais ils n’ont pas pu interdire ces livres pour toujours. [13] Nous les lisons sans crainte et même, comme vous voyez, nous vous les offrons, dans la persuasion que cette lecture sera agréable à tous. Quand même nous ne parviendrions à persuader qu’un petit nombre d’entre vous, ce sera pour nous un très grand gain. Comme de bons laboureurs, nous recevrons de notre maître notre récompense.

XLV. Dieu, le père du monde, devait enlever le Christ au ciel après sa résurrection, et il doit l’y conserver jusqu’à ce qu’il ait frappé les démons ses ennemis, jusqu’à ce que soit complet le nombre des prédestinés, des bons et des saints, à cause desquels il n’a pas encore livré l’univers aux flammes[1]. Écoutez le prophète David prédire ces évènements. [2] Voici ses paroles : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : asseyez-vous à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de vos ennemis l’escabeau de vos pieds. [3] Le Seigneur fera sortir de Jérusalem le sceptre de votre force : régnez au milieu de vos ennemis. [4] À vous le commandement, au jour de votre puissance, dans la splendeur de vos saints. Avant l’étoile du matin, je vous ai engendré de mon sein. » [5] Ces mots : « Il fera sortir de Jérusalem le

  1. Voy. Intr., § 19.