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les mains les livres des prophètes : ils n’ont pas su reconnaître le Christ, même après sa venue ; mais nous qui croyons à son avènement, et qui prouvons que, selon les prophètes, il a été crucifié par eux, ils nous poursuivent de leur haine.

XXXVII. Pour que cela vous soit évident, voici les paroles que le prophète Isaïe, dont j’ai déjà parlé, met dans la bouche du Père : « Le bœuf connaît son maître et l’âne l’étable de son maître ; mais Israël ne m’a pas connu et mon peuple n’a pas compris. [2] Malheur à la nation pécheresse, au peuple rempli de crimes, à la race perverse, aux fils d’iniquité. Vous avez abandonné le Seigneur. »[1] [3] Et ailleurs, le même prophète met encore ces mots dans la bouche du Père : « Quelle maison m’avez-vous bâtie ? dit le Seigneur. [4] Le ciel est mon trône, et la terre l’escabeau de mes pieds. »[2] [5] Et encore ailleurs : « Mon cœur déteste vos néoménies et vos sabbats : je ne puis supporter votre grand jour de jeûne et votre oisiveté. Si vous venez pour paraître devant moi, je ne vous exaucerai pas. [6] Vos mains sont pleines de sang. [7] La fleur de farine et l’encens que vous m’offrez est pour moi une abomination :[3] [9] Vous pouvez juger par là des enseignements que les prophètes mettent dans la bouche du Père.

  1. Isaïe, i, 3-4.
  2. Isaïe, lxvi, 1.
  3. Cf. Isaïe, i, 11-15 ; lviii, 6.