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Les Émigrants


Des familles entières quittent le pays, n’emportant que leur mobilier, les uns sur leur dos et les autres sur des charrettes, pour ne pas subir le joug du méchant Hans.

Celui-ci les voit mais feint de dormir.

— Partez, se dit-il tout bas, quand ils passent sous ses grandes jambes qui obstruent le bord de la route ; partez, mauvaises têtes. Vos maisons ne resteront pas vides. J’ai assez de marchands de cigares faillis et autres chevaliers errants qui seront enchantés de trouver une maison bien propre, ce qu’ils n’ont jamais pu voir chez eux.

Et ils disparaissent, les pauvres émigrants, en suivant ce ruban de route qui leur semble bien long.