IV.
Considérations Générales sur l’Espèce Caprine.
Pour terminer notre étude sur les races caprines suisses, et avant d’indiquer quelle est, selon nous, l’idéal du type mâle et femelle, nous croyons utile d’attirer l’attention des éleveurs sur les considérations suivantes :
1. Chez les quatre races principales que nous venons de citer à l’exception de la race de Viège, nous trouvons toujours deux types distincts, quoique appartenant à la même race : Le type alpestre et le type de la bête d’écurie, tout comme chez l’espèce bovine.
2. Type alpestre : l’animal a le corps plus ramassé, les formes plus arrondies, l’allure vive.
Type d’écurie : le sujet est ici au contraire plus gros et plus mou, avec des formes moins régulières ; la tétine est plus grande et plus pendante. Dans l’appréciation des chèvres on doit toujours tenir compte de ces deux facteurs.
3. Dans les races à poils courts, on préfère pour la montagne des sujets ayant les poils longs sur le dos et sur les cuisses, tandis qu’on choisira, pour la stabulation d’été, ceux qui ont les poils très courts. Ces derniers supportent plus facilement la chaleur des écuries, et on prétend qu’ils s’engraissent plus vite. Mais ceci est relatif.
4. Les chèvres à cornes passent pour être plus robustes, sur les hauts alpages que celles sans cornes.
5. La chèvre des vallées, où pour mieux dire celle qui a passé l’été en plaine, maintient plus longtemps son lait, en hiver, que la chèvre des Alpes.
6. Pour l’exportation on préfère la chèvre des montagnes à celle qui serait restée plusieurs étés en plaine ; la première se fait mieux à son nouveau pays que la seconde, et donne de meilleurs sujets pour l’élevage.
7. Règle générale, dans toutes les races, on recherche les chèvres grandes et bien développées ; elles donnent beaucoup plus de lait que les petites, proportionellement à la nourriture qu’elles consomment, et sur le marché, atteignent des prix plus élevés.
