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AVANT-PROPOS

XIV AVANT-PROPOS

exactement cette longue série de portraits. J’avais bien pour quelques-uns la date précise ; par exemple pour celui de Wagner à quarante ans. que la nmison Brcitkopf et Hartel me convuuuiquait aimablement, et pour ceux qui ont été faits à Paris ou à Londres ; mais impossible d’obtenir un renseignement sur pour les autres, même auprès des personnes qui, par leur situation, devraient tout savoir de Richard Wagner : leurs réponses étaient vagues ou manifestement erronées. De sorte que j’ai dû, pour intercaler ces portraits douteux entre ceux dont je savais pertinemment la date, me guider surtout sur les modif cations de la physionomie et sur les changements de la mode dans les vêtements. Aurai- je établi, de la sorte, un ordre relativement exact pour tous les portraits insérés dans le texte ? Je l’espère un peu, mais ne saurais le garantir.

J’ai reçu au dernier monient le premier portrait de Wagner, par Kiet^, que je demandais vainement à tous les échos, et je m’estime encore heureux de pouvoir le faire figurer dans cet Avant-Propos. Ce portrait fut dessiné à Paris, en US40 ou 1841 , par Ernest Kiet^, un jeune artiste de Dresde qui étudiait la peinture à l’atelier de Delaroche et que Wagner eut la bonne fortune de trouver à Paris lors de son premier séjour che{ nous : voilà donc Wagner à vingt-sept ou vingt-huit ans. Quant au portrait que j’ai donné à la page 45, en supposant que c’était le premier et peut-être celui de Kiet{, il est postérieur tout au plus de deu.x ou trois ans, comme on en peut juger par la physionomie, et nous donne bien Richard ^]^gner aux environs de la trentième année ; la date indiquée est donc la bonne. Il parait que Kiet^, l’auteur du premier portrait de WagJier , après avoir p>assé la plus belle partie de sa vie à Paris, de iS’So à l’S'yo, est aujourd’hui retiré dans sa ville natale. C’est son frère , le sculpteur Gustave Kiet^, qui a fait à Bayreuth même, en i<S- ;3, les deux bustes en marbre blanc qui ornent le rei-de-chaussée de Wahnfried.

Pour préparer un pareil ouvrage, absolument neuf de toutes pièces^’ il m’a fallu, tant pour l’illustration que pour le texte, recourir à nombre de gens, écrire à bien des personnes en vue d’obtenir d’elles un renseignement utile, et je me félicite de n’ai’oir rencontré presque partout qu’obligeance et bon vouloir. Pour la partie caricaturale, qui avait une si grande importance à mes yeux, je dois beaucoup à