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200 REFLEXIONS


[texte latin]. Id ib. pag. & 596.

Lorsqu’on voit la haine que tes Theologiens des differentes feS~s ont les uns contre les autres, les !au<fes imputations dont ils fe chargent mutoeUement, ne fe contentant pas d’appeller ignorans, fripons, (edaSeurs leurs adverfaires, mais voulant encore prouver qu’ils tbntfbrciers, panHaM& Suppôts du diable, il eftaifé de )ugfr de la croyance qu’on doit accorder aux Princes qu’ils n’aiment pas. On ferait dans une erreur gropfiere fi t’en croyoit, que les Théologiens & les écrivains ccctenaitiqMes anciens ont été plus retenus & plus veridiques dans leurs reproches & dans teurs inve&iveSt C’eft dans la façon de penfer, parfaitement femblable’ entre les theologiens anciens & modernes, qu’on peut voir que le coeur humain n’a pas changé par la durée des Sectes, & qu’il eft tel aujourd’hui qu’il fut autrefois. On a publié en Hollande, dans la Gazette Mtte. raire de t’Europe, & à Paris dans les feuilles de Mr. t’reron un long extrait d’un fermon de l’Archevêque de Novogrod intitulé : Difcours ~oaoKC~ l’Archee~e de Novogrod JeMNt D<M devant /Mt Clergé. Si l’on compare les endroits les plus cara&erunqaes de ce diicours, avec ceux qu’on trouve dans tes oraifons que St. Gregoire de Naziance nous a laiffées contre l’Empereur Jnuen, on verra que rien o’eft plus yet* Semblant, dans leur façon de peo<er, que les Evoques de l’ancienne Eglife grecque, & ceux de la moderne : ils ne different que dans la maniere de rendre plus ou moins noblement leurs idées. L’éloquence de l’Eve. que de Novogrod eH celle des habitans d’Archangel ; eelle de St. Grégoire de Naziance eu : formée iar celle des