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Mans, le 5 septembre 1614, et que Marie de Médicis sa mère y logea. Elle sert en ce moment de caserne à la compagnie départementale. — III. séminaire saint-charles. Cet établissement était un véritable hospice de vieux prêtres et n’avait des établissemens du genre des précédens que le nom. Nous avons indiqué sa situation, pages 200, et à l’article Filles-Dieu, page 371.

VIII. Palais épiscopaux.

i. L’ancien palais épiscopal situé sur la paroisse du Crucifix, tout près de la chapelle S.-Michel, qui était celle de l’évêque, fut transféré par Hildebert, 1097-1125, de l’autre côté, au N. E. de la cathédrale, dans la partie d’enceinte de la ville que Philippe-Auguste avait permis au chapitre de Saint-Julien d’étendre au-delà des anciens murs ; cet édifice qui, par sa somptuosité, méritait bien le titre de palais, avait été reconstruit en 1778 et fut vendu en 1794, au député Bardou-Boisquetin, avec la magnifique chapelle épiscopale, bâtie par Philippe de Luxembourg, et décrite plus haut, page 359. L’acquéreur qui, dans le prix d’acquisition, paya à peine les deux belles grilles qui fermaient la cour, n’en conserva que la partie appelée le secrétariat, appartenant aujourd’hui à M. Pelletier, ainsi que tout le terrain compris dans l’enceinte des anciennes murailles, le long de la place des Jacobins. — ii. La maison épiscopale actuelle, située rue Dorée n.°18, et, par sa plus belle façade et ses jardins, du côté de la rue Napoléon, au coin de la place de l’Éperon, est une ancienne maison fieffée, dont il est étonnant que la tradition n’ait pas conservé le nom, probablement l’hôtel d’Orcé. L’escalier est placé, comme dans toutes les maisons de ce genre, dans une tour octogone. Parmi les ornemens dont est ornée la façade du côté de la rue Dorée, annonçant l’époque de la décadence qui suivit la renaissance, c’est à dire le milieu du 16.e siècle à peu près, on remarque deux bustes en médaillons, au centre d’une couronne de fruits, dont on ne connaît point les sujets, à moins qu’ils n’offrent l’image des propriétaires ; deux figures à mi-corps, sculptées sur le soubassement de la lucarne, représentant un moine et un guerrier ; sur celui de la fenêtre du premier étage, deux aigles éployées servant de supports à deux écussons ; sur la frise, un hercule luttant contre un lion, etc., etc.

IX. Historique ecclésiastique.

L’histoire ecclésiastique de la ville du Mans, comme celle de la province du Maine, commence à l’arrivée de S. Julien