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Tic tic (Un, deux, trois). Après trois sauts ordinaires, le sauteur se fait rapidement passer deux fois la corde sous les pieds au moment d’un saut unique.

Tièsse. Face. (De l’expression pile ou face, pèye ou tièsse du jeu de à l’ dèye). C’est le L majuscule entouré de dessins linéaires des pièces de 2 centimes de Belgique.

Tour di Babylône (J. à l’). La tour de Babylone. C’est un cône soutenant une galerie couverte en colimaçon et remplaçant le cornet du jeu de dés. On dépose un dé au sommet de cette galerie ; il tombe en la suivant et le point qu’il amène désigne le numéro gagnant.

Tournaî (J. â, fer aller dès). Fouetter les sabots. (V. l’observation au mot campinaire.)

Tourniquèt. Le jeu de bagues. (Tourniquet da Beaufils, da Marèye.) (Syn. ch’vâ d’ bois.)

Traî. Levée. Terme de jeu de cartes.

Treus cwârgeu (J. âx). Les trois cartes. C’est un jeu de bonneteurs. Il se compose de trois cartes dont un as de cœur. Le bonneteur retourne ces cartes couleur en bas, après en avoir interverti l’ordre avec une vitesse et une habileté surprenantes. On place une mise en argent sur l’une des cartes que l’on suppose être l’as ; si l’on devine juste, on empoche la valeur, sinon le banquier le fait. Il arrive trop souvent que l’as de cœur disparaît du jeu. (Cp. â treus di.)

Treus di (Lès). Les trois dés. (V. di.)

Treus fosse, treus pôtte (J. âx). Le but de ce jeu est de croquer trois fois une bille adverse, et d’entrer dans trois fossettes distantes l’une de l’autre.

Trim’ler. Brelander.

Trim’lège. Passion du jeu.

Trim’leu. Brelandier.