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CHAPITRE XI.

Impératif.


L’impératif emprunte toutes ses formes au présent de l’indicatif. Pour les quatre conjugaisons, le singulier est le même que celui de ce temps.

tꞓãt, măn̮, ătꞓtḕy, , băt, fĭnĭh, , dwĕ̀m, et bœ̆́.

Le pluriel également :

chãtã, chãtĕ́, măn̮ã, măn̮ī, etc.

Verbes irréguliers.

Parmi les verbes irréguliers, toutes les remarques applicables au présent de l’indicatif le sont à l’impératif.

Exceptions.Aller possède à l’impératif singulier la même forme qu’au présent du subjonctif ; il a vasse à côté de la forme normale va. Ce văs est à rapprocher de l’ancienne forme en oi du sud-ouest de Île de France, forme en oi que l’on écrivait presque toujours avec une s pour la distinguer du présent de l’ind. Ex. : vois (du verbe voir). La forme wallonne semble nous indiquer que cette s, dans vois, était prononcée alors pour établir la distinction entre subjonctif et indicatif dans la conversation.

Ne faudrait-il pas plutôt voir dans la forme wallonne la forme interrogative vasse ? (vas-tu ?) introduite par analogie à l’impératif.

Le pluriel fait régulièrement allans, allez.

Signalons encore ici les formes jans et jez (eamus, eatis ?)