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différentiels du wallon et du français, par la comparaison raisonnée de ces deux langues.

Il a réparti les verbes wallons en quatre conjugaisons, dont la quatrième, proposée par lui, et bien qu’artificielle, semble devoir rendre quelques services.

Il a ensuite repris séparément chaque temps de la conjugaison et il en a expliqué étymologiquement toutes les formes flexionnelles caractéristiques.

On verra par ce travail que la grammaire wallonne n’est pas si compliquée que l’on se plairait à le croire ; et que la réalisation pratique d’une telle grammaire est dans les choses possibles.

Dans les dialectes parlés, des règles phonétiques constantes ont présidé à la formation des mots, et des règles générales de classification ont pu se dessiner.

Si le dédale est un peu plus compliqué que dans une langue écrite, il est cependant possible, avec un peu d’attention et de bonne volonté, d’y retrouver un fil conducteur.

L’auteur espère que cet essai de grammaire sera de quelque utilité aux nombreux écrivains wallons.

Il espère aussi que les professeurs et instituteurs pourront y glaner quelques notes utiles à leurs élèves.

Enfin il ose croire que son travail viendra en aide aux savants qui s’occupent d’études de philologie comparée.

Mais contribuât-il seulement à prouver que le wallon est digne de l’immense intérêt dont ses adeptes l’honorent, que l’auteur se considérerait déjà très heureux du résultat.


N.-B. Le présent travail a été légèrement remanié d’après les observations du jury.