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PRÉFACE.



Le dialecte wallon a pris une extension considérable.

Il est étudié scientifiquement, son histoire littéraire est brillante, et de très nombreux écrivains ne cessent de le cultiver avec beaucoup de succès.

Ce florissement, cet épanouissement remarquable permettent de lui octroyer le nom de langue.

Ce n’est plus un dialecte, en effet, au sens restreint du mot. Une fois sa grammaire établie sur de solides fondements, une fois son orthographe uniformisée, plus rien ne s’opposera à lui donner ce nom de langue qu’il mérite actuellement déjà par le nombre et l’excellence des productions qu’il provoque.

La Société liégeoise de littérature wallonne, qui s’est, depuis sa fondation, proposé de doter le wallon d’une grammaire et d’une orthographe, a mis au concours une question propre à répondre au premier de ces désiderata.

La question est ainsi posée : « Tableau et théorie de la conjugaison wallonne. » Le verbe est une des parties fondamentales de la grammaire. Pour répondre à cette question, l’auteur a d’abord exposé, dans le présent travail, quelques notions générales sur la conjugaison wallonne, et sur les phénomènes de simplification et d’analogie auxquels les langages parlés ont surtout donné lieu.

Il s’est attaché à faire ressortir les traits analogiques ou