voir, il le faut recevoir, et que la dernière est encore à présent du domaine de la poésie française.
5o Le pronom réfléchi si et les adverbes pronominaux ènnè et y suivent la règle énoncée au 4°o.
Ex. : I n’m’ènnè vout nin rinde. Il ne veut pas m’en rendre. Ji m’y va-st-aller. Je (me) vais y aller. I s’a volou batte. Il a voulu se battre.
6o Voir page 70, quelques remarques intéressantes sur l’adverbe pronominal.
3. Cas sujet.
singulier. | pluriel. | ||
1re | pers. | ji, j’, ju — je | nos, n’s, n’, gn’ — nous. |
2e | pers. | ti, t’, tu — tu | vos, v’s, v’ — vous. |
3e | pers. | i, il, ’l — il | is, il, ’l — ils. |
4e | pers. | elle, ille, ’lle — elle. | elles, elle, illes, ille, ’lles, ’lle — elles. |
Ji. L’i n’existe pas à la 1re personne du cas sujet au XIIe et au XIIIe siècle, d’après Burguy, si ce n’est dans la forme gie (Île de France, Bourgogne, Lorraine, Poitou).
À comparer l’i de l’article li = le, de la préposition di = de, de la conjonction qui = que, etc.
Ex. : Ji tûse. Je pense.
Ju. Ce pronom ne s’emploie que dans la forme interrogative lorsque le verbe se termine par une consonne sonnante (e muet).
Ex. : Aîme-ju. Aimé-je.
Remarque. — La forme ju est ancienne (cf. Bourguignon ju, Picard jou au XIIIe siècle et même au XIVe siècle). Elle a persisté parce qu’elle recevait une accentuation forte dans l’interrogation verbale.