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J’hènne, Jean ; chèt, catte, chat ; canârd, cane ; mangon, manguinrèsse, boucher.

Les formes des deux genres diffèrent dans les mots suivants dont l’un n’est pas à proprement parler le féminin de l’autre : fré, soûr, frère ; mononke, matante, oncle ; pére, mére ; maisse, dame, maître ; toraî, vache, taureau ; pourçaî, trôye, pourceau ; coq, poye ; valet, bâcèlle, garçon ; homme, feumme ; etc.

4. Pluriel des adjectifs qualificatifs.

Le pluriel des adjectifs qualificatifs se forme en ajoutant une s au singulier partout où cette s[1] n’existe pas déjà. Cette s ne se prononce que devant les mots commençant par une voyelle.

Ex. : On bon pére. Un bon père. Des bons pères. De bons pères. On bai èfant. Un bel enfant. Des bais èfants. De beaux. enfants.

Lorsqu’un ou plusieurs adjectifs du féminin pluriel précèdent immédiatement le substantif, ce qui est le cas général, ils prennent la terminaison sonnante ès (ĕ̀ ou ḕz), quel que, soit leur nombre.

Ex : Des bèllès grossès rogès pommes. De belles grosses pommes rouges. Des clapantès ouves. Des œuvres remarquables.

5. Degrés de comparaison.

Ils s’expriment en wallon comme en français.

Ex. : Ine homme pus bai qu’ine aute. Un homme plus beau qu’un autre. Li pus bai des hommes. Le plus beau des hommes.

  1. Remarquons que les x terminaux sont remplacés par des s.