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son voyelle la précède immédiatement au cours de la proposition ou lorsqu’elle commence la phrase. L’s se prononce toujours douce.

Ex. : Les èfants. Les enfants. C’est l’s èfants. ou C’est les èfants. Ce sont les enfants.

Des. La forme française est identique. Pour di les (de les).

Ex. : Li jôye des parints. La joie des parents.

Remarque. — Signalons la forme d’s dans pont d’s âches, pont des arches, un des ponts de Liège.

Di les, d’ les, di l’s. Ces mots s’emploient très rarement en dialecte liégeois, plus communément en verviétois et en namurois.

Ex. : Lu linwe du les fammes. La langue des femmes. (Verviers).

Âs[1] est la forme contractée correspondant au français aux. On pourrait tirer de ce fait que la voyelle est longue en wallon moderne (âs =  en liégeois), cette conclusion qu’elle l’était aussi en ancien wallon et que as devait s’écrire as et se prononcer ā.

Ex. : Fer sogne âs èfants. Faire peur aux enfants.

À les, à l’s. Même observation que pour di les (v. plus haut).

Remarque. — À Verviers l’article défini est lu, et à Nivelles : èl. Au régime indirect, à Namur nous trouvons do et à Nivelles du.

2. Article indéfini.

article indéfini individuel.

Sing. : On, ine, ’ne. Un, une.

Pluriel : Des. Des.

  1. Nous avons cru devoir adopter dans ce mémoire une des premières règles admises par la Société de réforme orthographique française, à savoir la suppression de tous les x terminaux et leur remplacement par des s.