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ses membres, et ne pouvait faire le plus léger mouvement. Meï-chi acquittait point le chevet de son lit ; tantôt elle faisait chauffer des bouillons, tantôt elle préparait les potions prescrites, et rendait à son époux tous les soins que lui suggérait sa tendresse.

Le vieillard ayant pris plusieurs médicaments sans éprouver aucune amélioration, le docteur lui ouvrit la veine ; puis il annonça que les ressources de l’art étaient impuissantes, et que le malade n’avait pas deux jours à vivre.

À cette nouvelle, Ni-chen-k’i vint plusieurs fois jeter un coup d’œil, et s’assurer de la véracité du médecin.

Voyant que l’état du vieillard empirait d’heure en heure, il resta convaincu qu’il ne relèverait pas de cette maladie. Alors il se