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révolue s’était écoulée depuis la naissance de Tchong-yang-eul. C’était l’époque où l’on célèbre la cérémonie antique appelée Souï-pan-hoeï[1]. Tous ses parents et ses amis vinrent le féliciter. Mais Ni-chen-k’i quitta la maison pour ne point tenir compagnie aux nouveaux hôtes.

Le vieillard, qui connaissait le motif secret de cette conduite, ne fit nulle tentative pour le ramener et l’inviter à la fête de famille qui se préparait. Pour lui, il resta auprès de ses parents et but avec eux tout le long du jour. Cependant, il avait le cœur

  1. Dès qu’un enfant est âgé de douze mois accomplis, toute la famille se réunit dans la maison du père. On place devant lui, si c’est un garçon, des jouets ayant la forme d’arc, de flèches et de pinceaux ; et, si c’est une fille, un couteau, une petite aune, des aiguilles et du fil. Le choix que fait l’enfant, permet de juger de ses dispositions futures.