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et ses attraits tant vantés, n’a-t-elle pas tous les dehors d’une courtisane ? Entièrement dépourvue de dignité et de noblesse, elle n’a rien qui décèle une origine distinguée. Compagne assidue du vieillard qu’elle a rendu l’esclave de tous ses caprices, elle se donne des airs d’importance, et affecte le ton et les manières d’une personne de qualité ! Cependant quel est son rôle auprès de notre père. ? N’est-ce pas tour à tour celui d’une concubine et d’une domestique ? Espérons qu’un jour il lui faudra bien rabattre de ses prétentions. Peut-on concevoir l’aveuglement d’un père qui enjoint à tout le monde de ne désigner cette créature que par la plus noble qualification[1]. Croit-elle que

  1. Celle de Siao-nai-nai. Voy. plus haut, p. 74, ligne 4.