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de vos jours, du thé, du riz en abondance, et de beaux habits ; et quand votre dernière heure aura sonné, il se fera un devoir de vous conduire au champ du repos au milieu des cérémonies convenables, et avec une pompe digne de son rang et de sa fortune. Tout ce que je crains, madame, c’est que vous ne sachiez point profiter du bonheur qui vient au-devant de vos vœux. »

En entendant ces paroles, qui lui paraissaient belles comme une étoffe de soie ornée de fleurs et de broderies, la vieille dame fit un signe affirmatif ; et comme ce mariage lui paraissait fixé d’avance par le ciel, cette seule entrevue suffit pour le ratifier.

Le fermier revint trouver le gouverneur, que cette nouvelle transporta de joie. Il