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printemps, mais elle n’avait encore été promise à personne.

Après avoir obtenu tous les renseignements nécessaires, le fermier va trouver la dame à cheveux blancs. « Mon maître, dit-il, a remarqué votre petite-fille, et, charmé de sa beauté et de ses manières distinguées, il désire vous la demander en mariage pour en faire sa femme secondaire. Quoique ce soit un rang modeste, je puis vous assurer que, comme il a perdu depuis bien des années sa femme légitime, et n’a personne pour gouverner sa maison, aussitôt qu’elle sera devenue son épouse, elle sera richement vêtue et délicatement nourrie, et qu’enfin rien ne manquera à ses désirs. Vous-même, madame, vous pouvez compter, qu’il vous donnera, jusqu’à la fin