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« Allez, lui dit-il, trouver les parents de cette jeune personne, et prenez sur elle d’exactes informations. Demandez surtout si elle est fiancée à quelqu’un ; dans le cas contraire, mon intention est de l’épouser en qualité de femme secondaire. Mais j’ignore si elle daignera écouter mes vœux. »

Le fermier partit comme un trait, impatient d’exécuter les ordres de son maître. Il ne fut pas longtemps à savoir que le nom de famille de la jeune personne était Meï, et que son père avait été un lettré de la première distinction. L’ayant perdu presque en même temps que sa mère, dès sa plus tendre enfance, elle avait été recueillie par sa grand’mère, qu’elle ne quittait pas un seul instant. Elle comptait alors dix-huit