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comme la laque de l’arbre Tsi ; ses yeux en amande brillaient comme les flots qui se jouaient à ses pieds ; ses doigts étaient blancs et délicats comme les jeunes tiges de Tsong ; sur son front se détachaient deux arcs gracieux, on eût dit qu’un habile pinceau en avait dessiné les contours ; une robe d’étoffe commune embrassait sa taille svelte et légère, et faisait ressortir ses attraits avec plus d’avantage que si elle eût été tissue de soie et ornée de riches broderies ; sa tête était surmontée d’un bouquet champêtre qui, grâce aux charmes répandus sur toute sa personne, la parait mieux qu’une aiguille à tête de perle ou que des fleurs d’étoffe brochée d’or. Cette jeune beauté comptait dix-huit printemps. »