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et le nom honorifique, Y-tchi. Il possédait des milliers de pièces d’or, des terres fertiles et une maison magnifique. Sa femme Tchin-chi ne lui avait donné qu’un fils, qui fut surnommé Chen-k’i, c’est-à-dire digne continuateur de la réputation de son père. À peine fut-il devenu grand, qu’il prit une épouse, et bientôt après il eut le malheur de perdre sa mère. Le gouverneur résigna sa charge et resta veuf. Quoiqu’il fût fort avancé en âge, il était encore sain d’esprit et plein de force et de santé. Le soin d’aller recueillir ses loyers et toucher les intérêts qui lui étaient dus, offrait un aliment continuel à son infatigable activité. Il aurait rougi de laisser couler oisivement ses jours au milieu des jouissances que procurent le luxe et l’opulence.