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d’hommes qui s’élancent sur Tong-tcho et le frappent à coups de lance ; mais sa cuirasse le préserva. Tong-tcho, qui craignait toujours d’être assassiné, avait coutume de porter sous ses habits une cuirasse de mailles serrées.

Tong-tcho est blessé au bras ; il tombe de son char et appelle Liu-pou.

Liu-pou sort de derrière le char et s’écrie d’une voix formidable : « Un décret de l’empereur m’ordonne de tuer ce monstre. »

Et aussitôt il lui enfonce sa lance dans la gorge. Li-sou lui tranche la tête et l’élève en la tenant par les cheveux. Liu-pou prend sa lance de la main droite, et, tirant de la gauche le décret qui était caché dans son sein, il s’écrie d’une voix retentissante :