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sur-le-champ, il invita Liu-pou à venir délibérer avec eux.

— Lorsque, autrefois, je tuai Ting-kien-yang, leur dit Liu-pou, ce fut ce même homme qui lui porta la parole. S’il n’y va pas aujourd’hui, je lui fais trancher la tête. »

Il dit, et fait appeler Li-sou. « Autrefois, lui dit-il, grâce à votre éloquence, j’ai tué Ting-kien-yang, et je me suis rangé sous les ordres de Tong-tcho. Mais, aujourd’hui, il a étouffé tout sentiment d’humanité et de justice, il a violé toutes les lois de l’État. Il insulte l’empereur, il tyrannise le peuple, il a comblé la mesure de ses crimes, il a allumé la haine des hommes et le courroux des dieux. Portez ce décret impérial dans la ville de Meï-ou, et annoncez à Tong-tcho que l’empereur l’attend au palais. Quand il